Focus

Artisans, commerçants, libéraux : les professions réglementées en danger !

Un travail de sape de longue date

Le rapport IGF de 2013

Le Président de la République a de la suite dans les idées. Ministre de l’Economie en 2013, il avait déjà demandé à l’Inspection Générale des Finances (IGF) de réaliser un bilan des professions règlementées. A cette occasion, seules 37 professions sur 200 environ avaient fait l’objet d’une étude approfondie, plus particulièrement dans le domaine des professions libérales considérées comme à hauts revenus (notaires, huissiers, avocats,…). L’IGF avait pilonné ces professions en indiquant en substance qu’elles vivaient grassement de rentes de situation. Pour être complets, précisons que certains professionnels de l’artisanat (plombiers, taxis, professionnels du bâtiment) figuraient au milieu des huissiers et des notaires.

Le rapport sur les freins à l’entreprenariat individuel de 2016

Réalisé par Mme Barbaroux, Présidente à l’époque de l’ADIE (Association pour le Développement de l’Initiative Economique), ce rapport ne mentionne en aucune façon les freins du financement, de la fiscalité locale et nationale, des charges sur les rémunérations ou des contraintes réglementaires. Selon Mme Barbaroux, le cœur du problème est « l’étendue, devenue excessive, des restrictions de fait à la liberté d’installation en raison d’une interprétation souvent extensive des obligations de qualification professionnelle ». Précisons que l’ADIE a pour mission de faciliter la création d’entreprise de la part de personnes non qualifiées, en recherche d’emploi de longue durée et sans accès au système bancaire.

 Le SDI refuse l’ubérisation de nos professions

Le gouvernement s’apprête à remettre ce sujet sur la table. Il considère manifestement que les branches de la coiffure, de la boulangerie, du bâtiment, de l’esthétique, de la mécanique automobile, des métiers de bouche, … pour ne citer qu’elles, seraient peuplées de nantis corporatistes qui refusent, par le biais de leurs qualifications, l’entrée à leurs métiers à des jeunes qui, certes, n’ont pas les compétences, mais sont animés d’une indéniable bonne volonté.

Le SDI refuse cette vision simpliste de l’entrepreneuriat pour des professions dont les représentants rencontrent déjà suffisamment de difficultés pour maintenir leurs activités et en tirer des revenus parfois en-dessous du minimum de subsistance. Nous avons notamment constaté ce que cette politique avait donné avec les taxis (hausse de 45% des cessations d’activité ce dernier trimestre), ce qu’elle produit actuellement avec les auto-écoles.

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