Edito

Les TPE, véritables premières de cordée !

Coincée entre les startups qui séduisent, les Petites et Moyennes entreprises (PME) ainsi que les micro-entrepreneurs, la TPE est renvoyée à une image traditionnelle et statique. Il est temps de dépoussiérer cette image qui ne reflète en rien la dynamique de nos structures tant en France qu’en Europe.

Les Très Petites Entreprises (TPE) – celles qui représentent 98 % des entreprises tricolores, 477 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 168 milliards d’euros de valeur ajoutée – soit 17 % des secteurs marchands non agricoles non financiers – celles qui regroupent 21 % des salariés en Equivalant Temps Plein – celles qui sont le vivier de l’excellence et du savoir-faire français, s’estiment pourtant invisibles aux yeux des responsables politiques.

En affichant une volonté de renouveau en politique, le gouvernement disait vouloir rompre avec l’inertie et les immobilismes en valorisant l’innovation, l’agilité et l’adaptabilité qui sont l’apanage -reconnu – des petites structures entrepreneuriales.

Une telle volonté politique a ravivé l’espoir qu’avaient les très petites entreprises de voir enfin advenir, dans la pleine connaissance des spécificités liées à leur taille, les réformes dont elles ont besoin afin d’être véritablement accompagnées.

Mais les mesures qui permettront d’améliorer le quotidien des TPE de notre territoire et favoriseront leur croissance se font toujours attendre et nos entreprises continuent de figurer sur le banc des grandes oubliées des réformes …

La loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) constitue malheureusement l’éclatant symbole de l’absence de vision des pouvoirs publics quant à l’avenir de nos entreprises, leurs capacités de croissance et de création d’emplois. Déstabilisatrice pour l’artisanat, vide de tout nouvel élément social ou fiscal pour le commerce, cette loi se concentre sur le renforcement de l’émergence d’activités en microentrepreneuriat et la levée des freins au développement des entreprises de 49 salariés et plus.

En sa qualité de seule organisation patronale interprofessionnelle représentative des artisans, commerçants, professionnels libéraux et dirigeants de TPE, le SDI a décidé d’interpeller directement les responsables politiques, ainsi que l’ensemble des parties prenantes, à entreprendre une véritable rupture pour permettre aux TPE françaises de survivre, dans un contexte social tendu, marqué par une concurrence nationale et internationale intense.

Ensemble, défendons les véritables premières de cordées, défendons les TPE, développons les TPE, soutenons la croissance pérenne des TPE !

 

Marc Sanchez
Secrétaire Général