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Coronavirus : en fait-on trop ?

Confinement, annulation de manifestations sportives, fermeture de lieux publics, consignes de limitation des déplacements, développement du télétravail, … les mesures prises sous l’impulsion des pouvoirs publics par les administrations, ainsi que par les entreprises moyennes et grandes pour éviter une pandémie sont autant de facteurs anxiogènes qui diffusent dans toute la société.

Deuxième foyer de contamination le plus important d’Europe après l’Italie, la France comptait, dimanche 1er mars 2020, 130 cas recensés sur… 67 millions d’habitants.

Pour autant, tous les médias couvrent l’évènement et quadrillent le territoire à l’affut du prochain cas de contamination.

Les pharmacies sont prises d’assaut, leurs stocks de masques dévalisés. Les rayons de denrées alimentaires non périssables sont vidés par des personnes inquiètent d’un éventuel confinement, notamment dans les départements déjà touchés.

Le niveau d’alerte sanitaire a été relevé au stade 2 sur 3, ce dernier stade étant celui de la pandémie. En d’autres termes, même si le stade 2 vise à endiguer la propagation du virus en vue de ne pas avoir à déclencher le stade 3, on comprend en filigrane que la situation n’est pas vraiment sous contrôle.

Dans ce contexte, deux questions de posent pour les artisans, commerçants, professionnels libéraux et dirigeants de TPE :

  • Comment protéger ses salariés, sa clientèle et soi-même ?
  • Quelles suites en cas d’impact avéré sur leur activité ?

A ce stade, le gouvernement n’apporte aucune réponse, ne donne aucune consigne pratique à destination des commerçants, artisans, professionnels libéraux et responsables de TPE en vue de répondre à leurs obligations légales de préservation de la santé et de la sécurité de leurs salariés en contact permanent avec la clientèle. Pour le SDI, une première mesure efficace serait d’accorder à ces structures un rang de priorité dans l’accès aux masques de protection, aux côtés de celle accordée aux pompiers et personnel médical notamment.

En termes de pérennité des activités après 14 mois de mouvements sociaux ayant pénalisé la trésorerie de 53% d’entre eux selon la dernière enquête du Syndicat des Indépendants (cf les résultats de notre enquête dans la présente Newsletter), Bruno Le Maire annonce une énième fois des mesures d’étalement des dettes sociales et fiscales.

Le SDI considère ce dispositif éternellement renouvelé comme parfaitement inadapté aux situations exceptionnelles vécues par des dizaines de milliers de TPE fragilisées par de longs mois de conflits sociaux et pour lesquelles le coronavirus pourrait constituer le coup de grâce.

Au constat que la dernière opération de redynamisation des centres-villes a mis six mois à se concrétiser pour des raisons administratives et de comptabilité publique, il est impératif de lancer dès maintenant le plan Marshall réclamé par le SDI !